La Femme qui Fume – Une Œuvre Entre Cinéma, Photographie et Expressionnisme

Sérigraphie en noir et blanc de 'La Femme qui Fume' par Matthieu Exposito, capturant un regard intense et mélancolique à l'origine réalisée à l'encre de Chine.

Il est des œuvres qui marquent un parcours artistique de façon indélébile. « La Femme qui Fume », issue de ma série Autour d’un verre, en fait partie. Cette sérigraphie d’art contemporaine est le fruit de multiples influences et d’une rencontre furtive mais marquante.

 

UN TITRE EN PERPÉTUEL MOUVEMENT

« Autour d’un verre 023 », « La Femme qui Fume », « La Femme aux 10 cafés »… Je n’ai jamais su arrêter mon choix sur un titre définitif. Peut-être parce que cette image incarne différentes facettes de mes inspirations et de mon ressenti au moment de sa création. J’ai récemment demandé sur mes réseaux sociaux quel titre ils donneraient à cette sérigraphie. Les réponses ont été aussi variées que les émotions que cette œuvre semble susciter :

  • La Rêveuse
  • Vapeurs d’exil
  • Partir en fumée…
  • L’Attente
  • Vague à l’âme
  • Des-composition
  • Le temps d’une cigarette
  • Comme sur un volute…

Certaines références littéraires et cinématographiques sont apparues, comme À une passante de Baudelaire ou La Dame aux camélias. D’autres y ont vu une femme en pleine introspection, une figure mélancolique ou même un personnage prêt à s’évaporer dans sa fumée. Finalement, ce titre en suspension reflète bien ce que je recherche dans mon travail : laisser une place à votre regard et à votre interprétation.

 

TROIS INFLUENCES MAJEURES

           🎬 Une inspiration cinématographique

Andréa Ferréol a profondément influencé ce dessin. Son rôle dans La Grande Bouffe de Marco Ferreri, entre fascination et malaise, m’a durablement marqué. Bien avant de produire cette œuvre, Zoo de Peter Greenaway et La Grande Bouffe avaient déjà laissé une empreinte indélébile et inconsciente sur mon regard artistique. Mais au-delà de l’admiration, une rencontre a eu lieu. Un dimanche, Andréa Ferréol m’a appelé pour me proposer d’exposer chez elle lors de son événement Les Flâneries d’Art contamporain. Cette opportunité inespérée m’a permis d’échanger avec elle et d’exposer plusieurs fois à ses côtés. Mon admiration pour son parcours m’a mené jusqu’à une mention inattendue dans son autobiographie. Cette influence du cinéma se retrouve dans l’intensité dramatique de cette encre de Chine.

Andrea Ferreol

           📷 Un regard photographique invisible

Le travail d’Antoine Giacomoni m’a profondément marqué, notamment par son procédé unique. Il photographiait ses sujets à travers une vitre sans tain, leur permettant ainsi de se voir eux-mêmes sans apercevoir ni le photographe ni son appareil. Ce jeu subtil entre visibilité et absence donnait à ses clichés une intensité troublante.
D’une certaine manière, j’ai retrouvé cette approche dans ma propre façon de dessiner. Lorsque j’esquissais des visages dans les bars, j’étais souvent invisible aux yeux de mes modèles. Mais cette femme-là… Son regard m’a saisi. M’observait-elle vraiment ou était-ce une coïncidence ? Ce moment suspendu a capturé toute la tension que je cherchais à retranscrire, sans artifice, mais avec cette même quête de discrétion et d’authenticité.

           📷 Un hommage à l’expressionnisme allemand

L’ombre d’Otto Dix plane sur cette œuvre. La Femme à la cigarette de la Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité) m’a marqué dès mes études, puis lors de sa découverte au Musée d’Art Moderne de Paris. Une esthétique brute, tranchante, qui trouve un écho dans ma technique et qui inscrit cette œuvre dans la lignée de l’art expressionniste.

La femme à la cigarette

      

UNE RENCONTRE, UN INSTANT SUSPENDU

Cette image est née d’un moment réel, capté sur le vif au Foy à Nancy. Une femme y venait régulièrement, à la même heure. Son charisme silencieux m’a interpellé. Qui était-elle ? Une comédienne en préparation ? Une mélancolie incarnée ? Un échange de regards a suffi. Je l’ai dessinée comme une énigme, une silhouette intemporelle, fragile et imposante à la fois. L’encre de Chine avec la plume Sergent-Major m’ont permis de retranscrire cette tension unique, sculptant les ombres et accentuant la profondeur de son expression. Cette encre de Chine capture cet instant figé, entre mystère et émotion brute.

 

UN ATELIER DE CONFIANCE : LES MAINS SALES

Cette sérigraphie a été imprimée avec soin par l’atelier Les Mains Sales à Angoulême, un lieu qui occupe une place particulière dans mon parcours. Depuis 2006, cet atelier m’accompagne dans mes séries Autour d’un verre et bien d’autres thèmes qui me tiennent à cœur, partageant mon exigence et mon amour du travail bien fait. Vous pouvez également y découvrir une partie de ma production sérigraphique dans leur galerie, un espace où l’art et l’artisanat se rencontrent avec passion.

 

UNE ŒUVRE QUI TRAVERSE LE TEMPS

Aujourd’hui, il ne me reste plus que 25 sérigraphies de ce dessin. Chaque tirage est une part de ce moment figé, une invitation à projeter son propre récit dans cette image. Peut-être que ce visage éveillera en vous une mémoire, une émotion, une histoire qui vous appartient. Si vous souhaitez acheter une sérigraphie édition limitée, cette œuvre est encore disponible, mais en quantité très restreinte. Et vous, que voyez-vous en elle ?

 

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