La Femme qui Pleure : Une Estampe d’Exception

DE L’ENCRE DE CHINE À LA PEINTURE

Tout a commencé dans un bistrot, place de l’Âtre, face à la basilique Saint-Maurice à Épinal. Une ambiance chaleureuse, des conversations animées. Carnet en main, plume Sergent Major prête, je scrute, observe, capte des instants de vie. Deux femmes s’installent face à moi. L’une semble en détresse, l’autre lui apporte son soutien. Un bras de fer silencieux, un dialogue de gestes et d’émotions. Je dessine. Elles ne sauront jamais qu’elles sont devenues une œuvre. Ce dessin, comme tant d’autres, m’a marqué. Tellement que j’en ai fait une peinture : La Femme qui Pleure. Ce sujet a d’abord été travaillé en sérigraphie (que l’on retrouve d’ailleurs dans ma boutique), puis il s’est imposé à moi sous une forme plus intense, plus profonde : une huile sur toile de lin en grand format (130 x 160 cm).

UNE VISION PERSONNELLE DE « LA FEMME QUI PLEURE » DE PICASSO

Si l’on évoque ce titre, difficile de ne pas penser à Picasso et à son portrait de Dora Maar. Mon intention n’était pas de réinterpréter son travail, mais d’explorer ce thème avec mon propre langage visuel. Avec La Femme qui Pleure, j’ai voulu exprimer une tension intérieure, une émotion brute. Les couleurs vives contrastent avec le fond sombre, mettant en lumière la lutte entre la douleur et la résilience. Le visage morcelé, la main cachant les traits, traduisent une dualité entre protection et effacement.

UN PROCESSUS DE CRÉATION STRUCTURÉ ET INTUITIF

Initialement, je voulais retranscrire la scène originale : deux femmes de mon encre de chine, en dialogue, en confrontation. Mais une fois la peinture avancée, je ressentais une redite avec mon dessin d’origine. C’est alors qu’un déclic s’est produit : il fallait se concentrer sur elle. Sur sa douleur, son intimité. J’ai pivoté la composition, recentré l’attention sur son visage. Ce format vertical accentue la solitude, la gravité du moment. Si Picasso a dépeint une douleur brute, sans filtre, j’ai voulu y apporter une forme de douceur, une forme de respect pour cette femme ébranlée. Un contour bleu s’est imposé à moi, une référence indirecte à la période bleue du maître espagnol, mais aussi un écho à mon propre langage artistique.

L’ESTAMPE : UN TIRAGE FIDÈLE À L’ORIGINAL

Face à l’engouement autour de cette peinture et mon refus de la vendre, j’ai cherché un moyen de la partager sans la dénaturer. C’est en discutant avec Les Mains Sales à Angoulême, atelier avec qui je travaille depuis 2006, que l’évidence s’est imposée : Cette œuvre ne pouvait pas être réalisée en sérigraphie, une technique qui n’aurait pas apporté d’esthétisme supplémentaire, car je souhaitais conserver une fidélité absolue à mon original, tant dans les couleurs que dans le rendu final. Il fallait un tirage numérique haut de gamme.

Après une longue période de recherche je me suis tourné vers Konica à Nancy, j’ai trouvé un atelier capable de restituer chaque nuance de mon huile sur toile. Le résultat : une impression jet d’encre sur papier d’art Hahnemühle 308g, contrecollée sur Dibond 2mm.

Pourquoi ce support ? Parce qu’il sublime l’œuvre et lui donne une profondeur unique. Le papier 100 % coton, au grain fin, restitue les moindres détails avec une intensité exceptionnelle. Le Dibond, quant à lui, assure une rigidité parfaite et un accrochage discret, grâce à des pastilles en silicone qui donnent du volume à l’ensemble.

UNE ŒUVRE EN ÉDITION LIMITÉE

Cette estampe est éditée à seulement 30 exemplaires. Chaque tirage est signé, numéroté et authentifié par un tampon à froid embossé sur le papier, garantissant son exclusivité. ( Photo et article à venir ) C’est un projet qui me tient à cœur, une façon de proposer une œuvre fidèle à l’original, tout en la rendant accessible.

Cette estampe est disponible dès maintenant sur ma boutique en ligne :
📌 VOIR L’ESTAMPE « La femme qui pleure »

La sérigraphie « Autour d’un verre 002 » visible également sur ma boutique :
📌 VOIR LA SÉRIGRAPHIE « Autour d’un verre 002 »

J’espère que cette œuvre résonnera en vous autant qu’elle le fait pour moi.

Merci pour votre soutien et votre regard sur mon travail. 🙏
Matthieu Exposito